Une dernière petite inspiration pour la semaine ! ^^
Il est facile, au jardin des alizés, de se montrer beau, fier, fort et aimant envers les choses que l'on aime ou que l’on maîtrise. Mais sommes-nous vraiment capables face à ce que nous ne connaissons pas et aux difficultés de l'existence de rester les mêmes ? La valeur de ce que nous sommes vraiment et d'une société ne peut se déployer qu'au contact de ce qui remet en question ses principes fondamentaux et sa capacité à s'adapter à la différence. Quand se développe un ego en rapport avec des traditions, une notion de la propriété territoriale, intellectuelle ou matérielle forte, très vite apparaissent une séparation et un conflit sans fin. D'un côté, il y a ceux que l’on aime et sont d'accord avec nous-mêmes, de l'autre il y a la peur. La peur est le commencement de la destruction de la joie de vie même, puis de la raison. - S'il nous est aisé d'aimer les personnes qui nous aiment et de nous montrer compatissants envers elles, face aux personnes qui ne pensent pas comme nous ou nous ont fait du mal, sommes-nous capables d'être meilleurs, ou faisons-nous pire ? Sommes-nous capables de tendre la main et de dire, comme disait Vivekananda : « Ok, je respecte ton essence profonde et je pardonne ce que tu m'as fait, mais maintenant lève-toi et laisse cette identité qui ne te sied guère. Réalise ta vraie nature, car tu vaux mieux que cela. » - Le yogi n'est pas celui qui reste dans sa zone de confort et fait un copier-coller face à l'adversité, mais celui qui remet en cause son équilibre pour le dépasser. Tout le monde peut être yogi dans l'âme, nul besoin de faire de grands bavardages pour être humain.
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Le véritable chemin spirituel et de yoga est celui d'un cœur au service d'une existence plus saine et aimante du monde quelles que soient les différences. Toutes connaissances ou pratiques qui visent à renforcer notre image et sentiment d'un moi fort et séparé, ne sont qu'une perte de temps au détriment de soi et des autres.
Question de Yann K'esta - Bonjour Mathieu. Qu'est ce qu'il faut entendre précisément par "l'image et le sentiment d'un moi fort et séparé", et quelles sont, par exemple, les connaissances et pratiques qui les renforcent ? Je crois en l'Unité, j'essaye de comprendre la thématique de la non-dualité mais j'avoue avoir du mal à faire "coller" tout ça avec l'individualité propre à chacun. Parce que, quand même, dans leur histoire, leur personnalité, leur psychologie, leur corps, leur vie etc... Mathieu n'est pas Yann et Yann n'est pas Mathieu. Alors, quelle est cette dimension dans laquelle il n'y a plus de moi fort et séparé ? Une dimension spirituelle, certainement, que vise à faire connaître la non-dualité... ? R. de Mathieu - Il n'y a pas vraiment une connaissance en particulier qui crée un « moi fort et séparé », ou alors toutes peuvent justement le renforcer. L'unité et la confiance en soi ou dans la vie sont des choses très saines et normales, et nous avons raison d'en demander et attendre le meilleur. De ce fait, chaque jour la nature nous l'offre, accomplissant à travers nous des choses formidables. Nous respirons un air offert, bénéficions d’une lumière gratuite, d’une nourriture qui s'est sacrifiée, d’un corps obtenu dès la naissance sans rien faire tel un cadeau, afin que nous puissions vivre de multiples expériences qui sont la plupart du temps inconscientes mais pourtant bien là. Donc, c'est pour cette raison que vivre, profiter de la vie et accomplir sa mission sur Terre sans en prendre conscience est sacrilège, car cela nous sépare de l'essentiel. Par "moi" fort et égotique (comme nous sommes la plupart du temps), il est question d'une personnalité qui se développe pensant que tout lui est dû, de la part des autres, de la société et de la planète. Pensant aussi qu'elle a des choses à prouver pour montrer qu'elle est supérieure (dans ses activités, son travail ou même par Facebook, il y a un risque...), discréditant à tout-va pour se sentir mieux l’espace de quelques heures, ou dans l'attente constante d'une reconnaissance qui n'arrive jamais. Notre besoin de mise en valeur et ce besoin de reconnaissance perpétuel d’affirmation de la personnalité et de l'ego, viennent d'un manque profond d'amour. En réalité, qu’il s’agisse de Yann, Mathieu, ou d’un étranger, il n'y a pas vraiment de différence réelle entre nous. Car tout le monde, jusqu'au moindre insecte, cherche la même chose : ne pas souffrir et être heureux. La question à se poser est donc : que voulons-nous vraiment ? Pensons-nous réellement que l'amas de connaissances (ou de tout ce qui va renforcer notre personnalité égotique), de réussite ou encore d'argent, peut acheter la sérénité, l'amour ou le bonheur ? Alors que ce sont justement ces manques qui nous amènent à les désirer ? Le bonheur et l'amour ne sont pas dépendants de tout cela, car tout ce qui enferme la personnalité dans un moule appauvrit le cœur. Ce n'est pas parce que j'ai une identité soi-disant solide (par mes traditions, mon héritage, etc..), plus d'amis, d'argent, ou que l'on va me reconnaître en tant que prof de yoga ou toi, Yann, en tant qu'acteur ou préfet par exemple, que l'on peut être plus heureux. Ok, c'est vrai cela créera un bonheur ou un sentiment de sécurité plus ou moins long, mais éphémère, c'est sûr. Car tout ce que renferme mon cerveau d'image faible ou forte de ce que je pense être moi, ne pourra jamais rendre un cœur plus heureux que ce qu'il n'est déjà "sat chit ananda". À nous seulement d'apprendre à l'ouvrir et de faire attention à ne pas s'enfermer dans des images stéréotypées quelles qu’elles soient, car autrement nous souffrirons encore longtemps. A la mémoire de Gilles Kriss, chanteur de Tarbes au cœur d'or. C'est un enregistrement que j'ai fait de lui il y à 10 ans, sa voix chaude résonne toujours au centre des cœurs ardents emprunt de liberté ![]() Le samedi 28 septembre 2013 de 10 à 16h, pour fêter le 150ème anniversaire de Vivekananda le centre védantique de Gretz propos de partir sur ses traces, à bord du Louisiane Belle, le plus grand bateau à roue naviguant sur la Seine. L'embarquement aura lieu aux pieds du Trocadéro, là même où se trouvaient les pavillons de l'Exposition Universelle qu'arpenta avec assiduité Vivekananda, et en face de la Tour Eiffel où l'on sait que Vivekananda se rendit. Participation aux frais 60 € : contact@centre-vedantique.fr les manifestations du 150ème anniversaire de Swami Vivekananda ont pour but de faire connaître et d’appliquer l’idéal universel qu’il nous a proposé pour le monde actuel. Swami Vivekananda fut le premier à avoir eu une vision globale de la vie de l’être humain. Il nous a enseigné le développement intégral de la vie en l’homme : développement physique, intellectuel, esthétique, moral et spirituel. Il a enseigné ces vérités universelles pour qu’elles soient appliquées dans la vie : Seules ces vérités peuvent constituer le fondement de la vie humaine en Orient et en Occident. Seules ces vérités unifient tous les aspects de la vie humaine. Il n’y a pas de contradiction inhérente entre la façon de vivre en Orient et en Occident. Tous les aspects de la vie peuvent être reliés à ces vérités fondamentales . Quel est le secret du développement moral et spirituel en l’homme ? C’est la foi qu’il a en lui-même. La foi est notre remède et le secret de notre force. La faiblesse dégrade, alors que la force soulève et élève. Et la divinité potentielle de l’homme est la base universelle des relations humaines, parce qu’elle transcende toutes les différences. Réaliser cette divinité est le but de la vie humaine. Voici une vidéo que nous avons visionnée durant le stage de yoga du 29 juin 2013. Satprem était un grand disciple de Sri Aurobindo et Mirra Alfassa. Lors de ce témoignage dur et poignant il livre sa vision de la crise existentielle que vit l'humanité, et amène son regard sur sa propre expérience des profondeurs de la conscience. |
Mathieu Bayol
Yogi, professeur, écrivain, baroudeur, singe... ^^ Archives
Août 2015
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